Lorsque l’on suit des blogs de familles parties pour un tour du monde ou un grand voyage, nous avons plaisir à voyager avec elles. Seulement, lorsque le voyage se termine, souvent le blog s’arrête, nous laissant sur notre faim… Impossible de savoir quel a été le bilan de cette expérience.
Pourtant, de nombreuses personnes projetant de réaliser des voyages similaires se posent cette question. Bien entendu, chaque expérience est unique et chacun réagit différemment. Pourtant, il est intéressant (et parfois, rassurant) d’avoir un retour sur ce type d’expérience.
Ainsi, dans la continuité de mes articles précédents (familles partant en tour du monde et portrait de familles nomades) et en amont de notre propre départ dans les prochains jours (nous partons lundi prochain !!), j’ai recueilli le témoignage de 15 familles qui viennent de rentrer de tour du monde (ou d’un grand voyage).
L’idée est de faire un bilan collectif de ces expériences. Il ne s’agit pas d’un bilan financier ou pratique, mais plus d’un bilan sur le ressenti ; bref, un retour d’expérience sur le voyage et… sur le retour.
Ainsi, j’ai posé à ces 15 familles les 3 questions suivantes :
- Quelles étaient vos attentes avant de partir ? Ont-elles été comblées ?
- Comment les enfants ont-ils vécu ce grand voyage ?
- La question qui tue : comment avez-vous vécu le retour ?
En plus de ces témoignages vraiment intéressants, je vous propose de lire une courte présentation du voyage de chaque famille (itinéraire, mode de transport et d’hébergement, scolarité sur la route et la perspective de « l’après-retour »). Vous pourrez également aller consulter les blogs de ces familles pour vous plonger dans leurs carnets de voyage bien remplis !
Vous êtes prêts ? Alors, embarquez avec 15 familles de retour de tour du monde : c’est l’heure du bilan. 🙂
Portraits et témoignages de 15 familles sur leur tour du monde
Les pandas pédalent
mars 2016 - septembre 2016
La famille :
Marie, 31 ans • Guillaume, 31 ans • Cassandre, 4 ans et demi • Hector, 2 ans
À propos :
Marie, Guillaume et leurs 2 enfants sont partis 5 mois à vélo sur les routes de l’Amérique du Sud, de Lima à Santiago, en passant par Cusco, le lac Titicaca, les salars de Coipasa et Uyuni, et le nord-ouest de l’Argentine. Leurs coups de cœur ont été les quebradas pleines de couleurs de la région de Jujuy en Argentine, la vallée de l’Apurimac au Pérou, le parc du Sajama en Bolivie et le volcan Tuzgle au Chili.
Du point de vue logistique, cette famille toulousaine a donc voyagé principalement en vélo (avec un vélo suiveur pour Cassandre et une carriole pour Hector), mais un peu également en bus et en train. Pour le dodo, cela a été en tente, en hôtel ou en auberge de jeunesse.
En raison du jeune âge de leurs 2 enfants, Marie et Guillaume n’ont pas suivi un programme d’enseignement durant leur périple. Ils ont accompagné leur aînée pour qu’elle fasse un dessin par jour pour raconter son voyage. Pour le plus jeune, il a appris à parler durant ce voyage (avec un peu d’espagnol dans son vocabulaire !).
Au retour de ce voyage, la famille panda a repris une « vie normale » : travail ou école… En attendant le prochain voyage !
3 questions à Marie de la famille panda :
Quelles étaient vos attentes avant de partir ? Ont-elles été comblées ?
Nous voulions passer du temps en famille, profiter de nos enfants, les voir grandir au quotidien. Et nous voulions découvrir de nouveaux paysages et de nouvelles cultures, au rythme lent du vélo, que nous avions déjà expérimenté pendant quelques semaines, et qui nous avait convaincus. Nous avançons plus vite qu’à pieds, les paysages changent relativement vite, nous sommes libres et ne dépendons pas des transports en commun, et nous pouvons profiter pleinement de la nature, des sons, des odeurs, du vent aussi... Et toutes ses attentes ont été largement comblées, nous rentrons avec l’envie de partir à nouveau dès que nous le pourrons !
Marielespandaspedalent.wordpress.com
Comment Cassandre et Hector ont vécu ce grand voyage ?
Très bien ! Ils se sont très bien adaptés à la vie nomade, appréciaient autant le confort d'un hôtel avec une douche chaude que le cocon de la tente. Ils ont joué avec tout ce qu’ils trouvaient, du sable, des bâtons, des pierres, des bouteilles en plastique, des capsules de bière...
Ils ont renforcé leur complicité, en allant explorer des ruines précolombiennes à la recherche de l'Inca. Nous faisions attention à leur préserver un grand temps de jeu chaque jour, de ne pas poser le bivouac trop tard. Mais les journées où nous avons pédalé 100km parce qu’il le fallait, ils l’ont accepté sans problèmes et nous ont permis d’avancer correctement.
Je finirais sur une phrase de ma fille, au bout d’un mois de voyage environ : c’est super de jouer en liberté !.
lespandaspedalent.wordpress.com
La question qui tue : Comment avez-vous vécu le retour ?
Dès qu’on ouvre la porte de chez soi, on se remet tout de suite dans le bain quotidien. Le matériel de vélo a été remonté pour nous servir dans nos déplacements ici. Les enfants ont vidé toutes leurs caisses de jouets (au milieu des sacoches pas encore vidées). La vie quotidienne sédentaire a repris son cours presque comme si de rien n’était, et de petits projets vont pouvoir être accomplis.
Nous avons commencé à regarder nos photos, les premiers mois du voyage nous semblent si loin déjà... Mais nous savons que dans quelques mois ou années, au premier montage de tente, la vie nomade reprendra son cours tout aussi naturellement !
lespandaspedalent.wordpress.com
Pour aller plus loin :
Blog : lespandaspedalent.wordpress.com
Maman Voyage
1er janvier 2016 - 26 août 2016
La famille :
Christine • Papavoyage • Ticœur, 4 ans • Tipuce, 6 ans
À propos :
Christine et sa petite famille sont parties 8 mois en Asie (Vietnam, Birmanie, Bali), Océanie (Australie, NZ), Amérique latine (Argentine, Brésil) et en Europe (Italie, Allemagne). Globalement, ils ont tout aimé ! S’il fallait faire un choix, leurs coups de cœur lors de ce voyage seraient la traversée du désert en Australie, les animaux marins en Nouvelle-Zélande, les grands espaces du nord de l’Argentine et les chutes d’Iguazu. À l’inverse, ils ont moins apprécié Buenos Aires et le froid dans le sud de la Nouvelle-Zélande.
En pratique, cette famille parisienne a voyagé sac sur le dos en empruntant l’avion, le bus ou en louant une voiture ou un campervan et se logeait dans les hôtels, en auberge de jeunesse, en camping ou dans des locations airbnb.
Ticoeur est allé au CP pendant 3 mois avant le départ (de septembre à décembre). Christine a pris le relais en suivant un cahier d’exercices donné par la maîtresse pour les maths. Puis, Ticoeur a pratiqué l’écriture en tenant un petit journal de bord et la lecture à l’aide de petits livres que Christine avait emportés. L’école a représenté à peu près 1h par jour, à des moments calmes de la journée, souvent en fin d’après-midi pour l’écriture du journal. Titpuce était en moyenne section de maternelle. Elle a fait beaucoup de dessins et d’aquarelles pour illustrer le voyage et parfois elle demandait aussi à écrire quelques mots pour imiter son grand-frère.
S’ils avaient rendu leur appartement parisien avant de partir, Mamanvoyage et Papavoyage se sont réinstallés dans le même quartier et ont donc retrouvé leurs repères et leur vie parisienne, qu’ils affectionnent, rapidement. Concernant les voyages, ils repartiront c’est certain (ce voyage n’était pas leur coup d’essai !), mais il faudra attendre le temps de cumuler quelques congés pour le papa qui a retrouvé son emploi salarié !
3 questions à Christine du blog mamanvoyage :
Quelles étaient vos attentes avant de partir ? Ont-elles été comblées ?
Nous avions surtout envie de passer du temps avec nos enfants. Il faut en profiter un maximum : ils grandissent si vite ! L’itinéraire de notre Tour du Monde n’était pas entièrement établi, car nous souhaitions également garder une grande liberté et ne pas nous embêter à tout réserver ni à organiser en avance. Bref, se créer de beaux souvenirs en famille, renforcer nos liens et voyager selon nos envies.
Christinewww.mamanvoyage.com
Comment Ticœur et Tipuce ont vécu ce grand voyage ?
Très très bien. Il faut dire qu’avant notre Tour du Monde nous avions déjà effectué 70 voyages !!! (Je compte aussi les escapades week-end…). Donc les voyages ils connaissaient déjà bien ; je n’avais pas d’inquiétude. Pendant le Tour du Monde, en 8 mois, je les ai vus de plus en plus complices. Les enfants étaient surtout demandeurs de communication avec leurs grands-parents : nous avons gardé le contact avec eux et certains amis grâce à des appels Skype une à deux fois par semaine.
Christinewww.mamanvoyage.com
La question qui tue : Comment avez-vous vécu le retour ?
Je ne suis pas inquiète, car nous aimons notre vie à Paris. Nous y avons famille et amis. Nous ne changeons pas de quartier et mon mari retourne dans son entreprise. Les enfants ont toujours aimé l’école donc je pense qu’il n’y aura aucun souci. Et puis surtout, nous allons continuer de voyager énormément à chaque occasion, comme avant notre Tour du Monde (vacances, week-ends…). Je précise que nous sommes rentrés depuis quelques jours à peine donc mon ressenti sur le retour va peut-être évoluer :-). J’en parlerai sur le blog… À suivre !
Christinewww.mamanvoyage.com
Pour aller plus loin :
Blog : www.mamanvoyage.com
Facebook : www.facebook.com/mamanvoyage
Turgeon RoadTrip
15 mars 2016 - 18 juillet 2016
La famille :
Rémi, 40 ans • Éva, 35 ans • Sarah-Maeka, 10 ans • Mattéo, 9 ans • Mia, 2 ans • Stella, 4 mois (au moment du départ)
À propos :
Rémi, Eva et leurs 4 enfants sont partis 4 mois de leur Québec natal en camping-car pour un voyage de plus de 20000 kilomètres sur le continent américain : États-Unis, Mexique, Belize, Guatemala, Honduras, Nicaragua, El Salvador et Costa-Rica. Ils ont adoré dormir les pieds dans le sable au Costa-Rica, admirer les ruines mayas du Mexique et du Guatemala ou encore initier les enfants à la plongé au Belize.
La continuité de la scolarité des plus grands a pu se faire dans le camping-car à l’aide des cahiers d’activité fournis par l’école à raison d’une demi-journée par semaine.
Quand au retour, si les enfants étaient pressés de retrouver leurs amis, les parents n’avaient vraiment pas hâte de retrouver leur quotidien et leurs obligations ! Ils craignaient, en outre, un léger choc culturel. En vivant dans un petit camping-car de 10m2, Rémi et Eva se sont rendu compte que beaucoup de choses étaient finalement superflues puisqu’ils s’en sont très bien passé durant ces 4 mois. Un mois et demi après le retour, l’envie de repartir est très forte. De nouveaux grands voyages se profilent pour l’avenir : l’Ouest américain, l’Europe…
3 questions à Rémi, le papa de la famille « Turgeon RoadTrip » :
Quelles étaient vos attentes avant de partir ? Ont-elles été comblées ?
Avant de partir, on voulait se retrouver en tant que famille. Réapprendre à connaître nos enfants qu’on voit 3h par jour, compte tenu du rythme de vie qu’on avait. On voulait voyager, évidemment, pour découvrir de très beaux paysages, faire la rencontre de gens merveilleux, ouvrir les yeux de nos enfants au monde qui les entoure et donner à nos enfants le goût de voyager et de découvrir le monde !
Nos attentes ont été comblées ! On s’est redécouvert en tant que famille ! Nos enfants ont adoré le voyage et ont hâte de redécouvrir d’autres pays et d’autres cultures.
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Comment les enfants ont vécu ce grand voyage ?
Nous sommes partis 4 mois. C’est peu et long en même temps pour les enfants.
C’est peu, car nous n’avions pas le temps de nous poser pour pouvoir découvrir comme il faut chaque endroit qu’on visitait. Les enfants n’ont donc pas eu la chance de côtoyer et connaître des amis de leurs âges. Sauf au El Salvador, où Sarah-Maeka a été à l’école une journée, avec des amies rencontrées la veille. Expérience qu’elle a adorée et qu’elle n’est pas prête d’oublier. Elle ne voulait plus quitter le pays après ça !!
Sarah-Maeka et Mattéo ont aimé découvrir l’histoire, les langues, la géographie, les paysages. Ils ont tellement appris, sans s’en rendre compte et tout en s’amusant.
Mia (2 ans) et Stella (4 mois) n’ont connu aucune routine en voyage et se sont très vite adaptées à notre vie.
Le plus dur a été la cohabitation. Les enfants sont habitués à avoir leurs propres espaces à la maison. Vivre 24h sur 24 ensemble, ce n’était pas évident et c’était un très gros apprentissage.
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La question qui tue : Comment avez-vous vécu le retour ?
On est revenu un dimanche soir et Rémi a commencé à travailler le lendemain matin !! Avec toutes les obligations qui nous attendaient, le quotidien nous a vite rattrapés. On était habitué à un rythme bien à nous en voyage et nous voilà maintenant en train de courir après la montre.
On se rend compte qu’on était bien en voyage à se lever le matin devant un paysage à couper le souffle, différent chaque jour, à se coucher avec le soleil. Aucune préoccupation à part nos visites du lendemain. On est donc un peu sous le choc, encore, après 1 mois et demi !
Le retour a été facile pour les enfants. Ils ont été heureux de retrouver les amis et les cousins qu’ils n’ont pas vus depuis plusieurs mois.
Notre rythme de vie à Québec est infernal. Surtout avec 4 enfants et nos travails respectifs. Mais on travaille fort pour mieux repartir !
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Pour aller plus loin :
Facebook : www.facebook.com/turgeonroadtrip/
Youtube : www.youtube.com/channel/UCuvoB4AsDQiTS_ihuZqRt8g
Vlat35
août 2015 - août 2016
La famille :
Vincent, 33 ans • Luce, 35 ans • Aydan, 7 ans • Tilden, 5 ans
À propos :
Luce, Vincent et leurs 2 enfants ont tout quitté pour vivre un an en camping-car sur les routes d’Europe : de l'Italie jusqu'au sud de la Grèce puis les pays de l'Est, les pays baltes, les pays nordiques jusqu'au Cap Nord avant de redescendre.
Concernant la scolarité de leurs 2 enfants, cette famille bretonne a fait le choix de ne pas passer par le CNED (solution « trop contraignante et trop chère »). Pour leur aîné, ils ont acheté les manuels scolaires utilisés par l’instituteur et communiqué avec ce dernier par e-mail tout au long de l’année. Pour le plus petit, Luce et Vincent avaient prévu des cahiers d’activité.
Cette coupure d’un an a été possible en prenant pour chacun une année sabbatique dans leurs entreprises respectives et en louant leur maison. À leur retour, ils ont donc retrouvé leur maison et leurs travail. Néanmoins, au niveau personnel Luce et Vincent souhaitent prolonger ce voyage dans la vie quotidienne.
3 questions à Luce et Vincent de « Vlat35 » :
Quelles étaient vos attentes avant de partir ? Ont-elles été comblées ?
Nous avions besoin de prendre du recul par rapport à nos vies ( très ) actives et surtout de voir nos enfants grandir, de passer tout simplement du temps tous ensemble.
Nos attentes ont été comblées même si pour être tout à fait honnête, il a fallu parfois prendre sur soi. Nous avons appris à nous découvrir autrement et à beaucoup relativiser, à être plus solidaires.
www.vlat35.fr
Comment Aydan et Tilden ont vécu ce grand voyage ?
Les enfants ont eu une période un peu difficile au départ, car manque de repères (on changeait d'endroits tous les soirs par ex.), mais ensuite ils se sont ouverts totalement et en ont bien profité . Ils sont devenus plus autonomes, et encore plus curieux qu'avant.
Luce & Vincentwww.vlat35.fr
La question qui tue : Comment avez-vous vécu le retour ?
Le retour est toujours difficile, nous n'avions pas envie que ça s'arrête. Mais nous sommes maintenant plus riches et nous allons essayer d'utiliser notre expérience dans notre vie normale afin de vivre mieux et surtout repartir dès que possible !
Luce & Vincentwww.vlat35.fr
Pour aller plus loin :
Blog : www.vlat35.fr
La grande déroute
janvier 2016 - juillet 2016
La famille :
Bianca, 32 ans • Simon, 31 ans • Maëva, 7 ans • Nora, 5 ans • Loïc, 3 ans
À propos :
Bianca, Simon et leurs 3 enfants sont partis pour 6 mois pour un tour d’Asie : Thaïlande (7 semaines), Taïwan (1 mois), Malaisie (5 semaines), Bali (8 semaines).
L’aînée a été retirée de l’école juste avant de partir et Bianca, déjà bien familiarisée avec l’instruction en famille, a pris en charge son enseignement durant le voyage.
Cette famille québécoise a voyagé en « slow travel », car Bianca et Simon ont continué à travailler à distance durant ce périple. Ils ont ainsi privilégié de s’établir dans des endroits pour plusieurs semaines, et ont choisi de trouver des logements équipés avec airbnb la grande majorité du temps.
Ce voyage n’étant pas le premier, Bianca et Simon sont coutumiers des retours. Leur mode de vie s’apparentant à du « semi-nomadisme » ils savent qu’ils repartiront (et reviendront) à nouveau; ce choix de vie leur permet de faire le tour du monde, « un petit coin de planète à la fois ». Ainsi, chaque retour est désormais pour eux une réelle partie de plaisir. Les « entre-voyages » permettent ainsi de mener d’autres projets moins compatibles avec la mobilité ou l’éloignement, mais qui les passionnent tout autant.
3 questions à Bianca du blog la grande déroute :
Quelles étaient vos attentes avant de partir ? Ont-elles été comblées ?
Je ne saurais dire si nous avions des attentes. Chaque fois, on part sans vraiment en avoir... Ce que nous recherchions pour ce voyage-ci, c’était surtout de trouver l’équilibre entre la mobilité et le travail de monsieur, la lenteur et l’agitation, le quotidien et l’instabilité. On a voulu essayer de ne PAS essayer de « tout voir, tout faire ». On a voulu déplacer notre petite vie, une fois de plus, à l’autre bout du monde.
Cette fois-ci, le défi était plus grand si l’on tient compte du fait que pour le dernier long voyage (Australie/Nouvelle-Zélande durant 11 mois), on avait choisi de s’installer à Melbourne et de voyager « en étoile ». Cette fois-ci, on cherchait à bouger sans aller trop vite et à trouver la bonne façon d’allier nos passions (moi, le voyage et mon travail; lui, son travail et... son travail!) de façon harmonieuse. Après environ 1 mois et demi, on a trouvé le bon rythme, mais il a fallu s’ajuster.
Je crois qu’on a réussi à atteindre ce qu’on recherchait, à laisser de côté l’artifice souvent typique au voyage, à vivre l’ailleurs dans sa plus simple expression, à mettre la lenteur au cœur de nos déplacements.
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Comment les enfants ont vécu ce grand voyage ?
Je les regarde prendre l’avion et traverser la moitié du globe comme s’il s’agissait d’une banale activité de « week-end », pour ensuite s’émerveiller grandiosement devant un ver de terre taïwanais, et je me dis que pour eux, il n’y a pas de grands ou de petits voyages. Tous les jours amènent leur lot de prétextes à la découverte, à l’émerveillement. Encore au retour, ils sont aussi excités à l’idée d’un roadtrip de 2 jours à 115 kilomètres de la maison qu’un voyage de 6 mois à l’autre bout du monde.
Néanmoins, changer de coutumes, de pays, de langues, de nourriture, ne s’est pas toujours fait sans heurts. Il y a eu des craintes, des peurs et de l’ennui par moments. Il y a aussi eu de l’excitation à l’idée de « changer de maison », de partir à l’aventure dans un nouveau quartier, d’aller voir des singes ou de manger des larves.
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La question qui tue : Comment avez-vous vécu le retour ?
Merveilleusement bien ! La vie continue — elle ne s’est jamais arrêtée — comme elle continuera aussi lors du prochain voyage.
Un jour, on a décidé que les retours se devraient d’être aussi palpitants que les départs, que notre vie « ici » devrait être aussi excitante que notre vie « là-bas ».
Depuis que nous sommes indépendants géographiquement et professionnellement, on n’a plus forcément toujours envie de quitter notre milieu et nous ne vivons plus dans l’attente interminable du prochain départ. On profite de ce que la vie nous offre, au jour le jour, dans la simplicité.
On a fait les changements nécessaires, on a adapté notre vie et depuis, les retours sont toujours une source d’excitation, de nouveaux projets, de joie et de bien-être. On commence à entrevoir nos prochains départs... il est à prévoir quelques « déplacements » d’un mois ou deux mois avant le prochain voyage au long cours.
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Les Echappés du bocal
20 juillet 2015 - 13 juillet 2016
La famille :
Fabrice, 42 ans • Anne, 43 ans • Lucie, 9 ans • Anatole, 6 ans
À propos :
Fabrice, Anne et leurs 2 enfants se sont échappés pour 1 an de leur bocal d’expatriés français à Stockholm. Ce voyage a comporté 15 étapes : Costa Rica, Équateur, Pérou, Bolivie, île de Pâques, Polynésie (îles de la Société), Nouvelle-Calédonie, Nouvelle-Zélande, Australie, Philippines, Japon, Laos, Cambodge, Chine et Sri Lanka. Concernant les coups de cœur, chaque membre de la famille a le sien : Anatole a kiffé les Moaï de Rapa Nui, Lucie s’est convertie à la culture nippone au point de maintenant dormir sur un futon, Fabrice se verrait bien vivre à Sydney et Anne ouvrirait bien une guest-house aux îles de la Société !
Ce voyage familial s’est fait en mode « backpacker ». Sac sur le dos, ils ont ainsi emprunté tous les moyens de transport possibles et imaginables, et dormis dans des guesthouses, des hôtels, des auberges de jeunesse ou dans des appartements airbnb.
Concernant l’école pour les enfants, l’idée de base était de travailler quelques heures chaque matin avec les cours du CNED (5kg dans le dos de papa !). Dans les faits, cela n’a pas toujours été le cas ! Difficile de se motiver lorsque l’on se réveille au bord d’une plage de rêve ! Néanmoins, le retard a pû être rattrapé en fin de voyage et tout le monde est passé dans la classe supérieure !
Concernant le retour, Fabrice et Anne n’avaient rien prévu. Ils sont revenus à Stockholm, leur point de départ, pour les enfants et réfléchissent désormais à une nouvelle expatriation dans un autre pays. Ou pourquoi pas repartir sur la route… Affaire à suivre !
3 questions à Fabrice et Anne, les échappés du bocal :
Quelles étaient vos attentes avant de partir ? Ont-elles été comblées ?
Ce voyage était un projet de longue haleine. Nous voulions découvrir le monde à 4 et le montrer à nos enfants, déjà sensibilisés par notre vie en expatriation aux différences culturelles. La Suède reste cependant un pays européen avec des codes semblables aux nôtres, nous voulions qu’ils prennent conscience de la diversité des paysages et des cultures, ainsi que des inégalités de niveaux de vie, d’éducation, de développement... Qu’ils réalisent que le monde est pluriel !
Nous voulions leur montrer qu’il est possible de réaliser ses rêves, de suivre ses envies les plus profondes. J’espère qu’ils pourront l’appliquer eux aussi dans leur vie d’adulte.
Nous avions aussi en tête de partir à la découverte des autres. Naïvement, nous croyions que nous rencontrerions beaucoup d’autochtones. Mais nous avons surtout rencontré d’autres voyageurs, ce qui est finalement assez logique. Quand on prend la route, on se met en marge de la société, on évolue dans un univers un peu à part. Ces échanges avec les routards ont tous été d’une richesse incroyable. Et nous avons été étonnés de croiser autant de familles. Beaucoup d’entre elles sont devenues des amies. Un voyage autour du monde avec des enfants, c’est quand même une idée un peu cinglée, alors quand on croise des gens aussi fous que nous, le courant passe en général très bien ! Depuis qu’on est rentrés, on prend des nouvelles régulièrement, on parle de se revoir, on projette des retrouvailles.
www.lesechappesdubocal.com
Comment Lucie et Anatole ont-ils vécu ce grand voyage ?
Nous avons des enfants formidables (si, si !) qui ont très bien vécu le voyage. Ils ont géré la promiscuité, le fait d’être tout le temps ensemble, de devoir partager très (trop ?) souvent leur lit à deux, de jouer avec leurs mini-jeux (tous les jeux qu’ils pouvaient emmener avec eux devaient tenir dans une main !), de nous voir porter les casquettes de parent, prof, copain, docteur, nounou, et de nous supporter 24 heures sur 24 sans broncher ! On a eu parfois droit à un petit soupir accompagné de « mes copains me manquent », mais vraiment rien d’ingérable.
Ils nous ont énormément apporté durant ce voyage. Grâce à eux, nous avons vu le monde à travers leurs yeux, nous avons appris à nous poser et à ralentir le rythme, nous avons créé des contacts beaucoup plus facilement, et nous avons aussi été plus terre à terre dans nos choix de pays ou d’activités... Leur rôle dans le voyage n’est pas négligeable et nous a permis de vivre beaucoup de moments très intenses.
Et surtout, à vivre au quotidien avec eux, nous les avons vus grandir et s’émanciper. Devenir moins réservés, plus autonomes, plus audacieux. Prendre leurs aises dans cette vie nomade, apprécier la route pour ce qu’elle est, une formidable école de la vie. C’est notre plus belle récompense.
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La question qui tue : Comment avez-vous vécu le retour ?
Renouer avec la routine s’avère un passage délicat dans l’après-voyage. Les enfants, eux, sont heureux. C’est affolant la vitesse à laquelle tout a repris sa place dans leur vie. Alors nous essayons de prendre exemple sur eux, car cela ne sert à rien de se lamenter sur notre sort. Mais indéniablement, pour les adultes, c’est plus compliqué.
Pour Fabrice, le retour au boulot fut immédiat (2 jours après notre retour à Stockholm). Il a eu le blues au moment de reprendre ses fonctions après une année sabbatique. Aujourd’hui, il se pose pas mal de questions, il n’a pas de motivation, pas de challenge en vue. «Je ne suis pas fait pour passer ma vie devant un ordi ! » m’a-t-il dit un soir... lui qui est Web designer !
Cette phase-là, je l’ai vécue au Sri Lanka, notre dernière étape, juste avant notre retour. Je n’en menais pas large, j’ai beaucoup pleuré. Le blues, le vrai ! Je ne voyais aucune raison valable de revenir en Europe, ma vie de baroudeuse me plaisait telle quelle, rien ne me manquait et comme j’ai démissionné pour partir, je n’avais même pas l’obligation morale de rentrer ! Être aujourd’hui sans emploi signifie donc que je peux me recentrer sur mes envies, envisager un changement de carrière et revenir à mes premières amours, l’écriture. Écrire le blog pendant le voyage m’a conforté dans mon idée que c’est ce que je veux faire ! Pour l’instant, j’ai encore le Sri Lanka à ajouter sur le blog, écrire mon ressenti sur la fin du voyage, finaliser les rubriques de conseils pratiques, le rendre plus lisible et attrayant... J’ai encore du pain sur la planche !
Le retour est un état d’équilibre précaire. Les choses bougent, cette fois-ci pas autour de nous, mais insidieusement, en nous. Il faut s’adapter, à soi-même et aux autres, en permanence... Nous nous attendions bien sûr à ce que le retour soit accompagné d’une grande remise en question, mais peut-être pas aussi personnelle et minutieuse. En même temps, réfléchir à son avenir, se projeter dans d’autres possibles, c’est une belle façon de se sentir vivants !
Nous avons vécu une année hors du commun. Bien sûr nous sommes revenus avec plein de souvenirs, mais nous avons aussi développé une philosophie de vie caractérisée par des principes que l’on cultive en voyage : la mobilité, la curiosité et l’insatiabilité. Nous avons vécu « éveillés ». Et le voyage continue tant qu’on garde en soi la flamme, l’envie de rencontrer du monde, de voir du paysage, tant qu’on vit avec les yeux, les bras et le cœur grands ouverts, en baroudeurs du quotidien.
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Pour aller plus loin :
Blog : www.lesechappesdubocal.com
Le tour du monde en famille de Laurent et Karine
21 juillet 2015 - 25 août 2016
La famille :
Laurent, 44 ans • Karine, 44 ans • Oriana, 13 ans • Eliott, 9 ans • Kyra, 6 ans
À propos :
Laurent, Karine et leurs 3 enfants sont partis un peu plus de un an à bord de leur camping-car. À l’origine, Laurent et Karine souhaitaient faire un tour du monde complet. Finalement, cette famille s’est restreinte au continent américain : Canada, Ouest américain, Amérique centrale et Amérique du Sud. Leurs coups de cœur concernent exclusivement des pays qu’ils n’avaient pas prévu de visiter, à savoir : la Colombie, le Guatemala et la Bolivie.
Cette famille originaire de la région parisienne a fait le choix de passer par le CNED (en version numérique) pour leur fille aînée et de faire eux-mêmes l’instruction pour les deux plus jeunes.
Aujourd’hui, les enfants ont repris leur scolarité et retrouvé leurs copains avec bonheur. Pour les parents, si pour Karine le retour à son emploi semble se faire sans soucis, il n’en est pas de même pour Laurent qui se pose beaucoup de questions. Une chose est sûre, ils repartiront dès qu’ils le pourront. Ainsi, ils souhaiteraient traverser l’Europe de l’est jusqu’en Asie toujours avec leur bon vieux camping-car.
3 questions à Laurent :
Quelles étaient vos attentes avant de partir ? Ont-elles été comblées ?
Le projet d'un tour du monde est né il y a 6 ans, sur une idée lancée comme ça, sans trop y croire. Cinq ans ont passé, le temps de rassembler les finances et que les enfants grandissent un peu (on voulait s'affranchir de la période 'sieste' et 'couches' avant de partir). Et puis le grand jour est arrivé. Nous avions prévu 3 mois en Amérique du Nord, une traversée rapide de l'Amérique Centrale, 3 mois en AmSud, 3 mois en Asie et 3 mois en Océanie. Les grandes étapes étaient inscrites sur notre carte. La réalité fut toute autre, mais elle a fait notre bonheur, sans aucun regret. En quittant le Canada, nous nous sommes aperçus que nous avions une semaine de retard sur notre prévisionnel. Qu'à cela ne tienne, notre règle d'or était de ne jamais courir. On verrait bien. Aux USA, nous avons continué d'avancer à notre rythme, en poursuivant sur la côté ouest et en ajoutant sur notre route toujours plus d'étapes, comme en Floride où nous sommes descendus jusqu'au bout des keys. De temps en temps, nous rencontrions d'autres voyageurs, qui nous suggéraient tel ou tel endroit et la roadmap se construisait maintenant au fil de l'eau. Au final, nous n'avons quitté les USA que poussés par la loi, au dernier jour de nos 3 mois de Visa.
Et puis le Mexique, qu'on appréhendait de traverser, qu'on voulait faire en 10j... nous a beaucoup plus. On y a passé 2 mois et demi. Et toujours grâce à des rencontres, on a passé quelques jours dans une communauté mennonite au Belize, on a adoré le Guatemala et on a pris le temps qu'il nous fallait dans tous les autres pays qui ont suivi.
On avait promis qu'on n'irait pas en Colombie, “trop dangereux”, mais à force d'en entendre que du bien de ceux qui en revenaient... on y a passé un mois... etc.
Alors est-ce que nos attentes ont été comblées ? Pas celle initiale qui était de 'faire le tour du monde'. Mais toutes les autres le sont : aller à la rencontre des gens, découvrir des lieux époustouflants, une nature sans artifice et une faune incroyable.
Nous, nous revenons comblés.
Et déjà en point de mire un nouveau départ, vers l'Asie cette fois...
www.facebook.com/tourdumondenfamille
Comment les enfants ont vécu ce grand voyage ?
Ils en ont pleinement profité : vivre au plein air, peu de contraintes, la découverte de lieux et d'animaux incroyables...
Ils reviennent avec un énorme gain en autonomie, une capacité d'adaptation au top et surtout ils maîtrisent l'art de s'occuper en se racontant des histoires à la perfection (c'est comme ça qu'ils meublaient les temps de route !)
Ils ont pourtant été très heureux de rentrer aussi, pour retrouver leurs grands-parents et leurs amis. Un an sur les routes, c'était a priori un bon timing pour eux.
À noter quand même (pour rassurer les familles à qui cela arriverait aussi) quelques petits coups de blues de la plus jeune (6 ans), pendant les 3 premiers mois. Le temps de se faire à cette 'nouvelle vie'.
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La question qui tue : Comment avez-vous vécu le retour ?
Retrouver notre - grande - maison, c'est bien aussi, même si la vie dans le camping-car ne nous a jamais pesée....
Pouvoir manger de la baguette et du fromage, c'est fabuleux...
Globalement, les 10 jours qui ont précédé la reprise du travail se sont passés sans souci. Les rencontres et échanges avec famille et amis y sont pour beaucoup. Partagez les souvenirs, c'est un peu une prolongation du voyage, tant qu'on trouve une oreille pour écouter.
La reprise du travail, c'est déjà plus dur (et pourtant, pour moi, cela ne fait que deux jours).
Pour la suite, on manque encore largement de recul...
Quand même un premier symptôme du retour : je passe mon temps libre à écumer et participer aux forums de voyage...
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Les DaCaLuF
Septembre 2013 - Juillet 2016
La famille :
David, 41 ans • Camille, 39 ans • Lucile, 11 ans • Félix, 9 ans
À propos :
Les DaCaLuF (initiales des membres de la famille : David, Camille, Lucile, Félix) sont partis un peu moins de 3 ans en camion 4x4. Ils ont ainsi passé 16 mois en Amérique du Sud, 13 mois en Afrique (de l’Afrique du Sud jusqu’au Soudan) et 5 mois entre le Moyen-Orient et la France. Leur grand coup de cœur est l’Afrique Australe où ils se verraient bien passer leurs vieux jours !
L’instruction des enfants durant ces 3 années s’est effectuée avec les cours du CNED en ligne sans aucune difficulté.
Les DaCaLuF sont rentrés en France depuis juillet après 1000 jours passés hors de leur pays. Le camion a été adopté par une nouvelle famille et David, Camille et leurs 2 enfants ont pris un aller simple pour s’installer en Guadeloupe juste avant la rentrée scolaire des enfants. Une nouvelle aventure avant la prochaine !
Quelles étaient vos attentes avant de partir ? Ont-elles été comblées ?
On n’avait pas d’attentes particulières en partant voyager au long cours ! Pendant les 6 mois de préparation du voyage, en lisant les blogs d’anciens voyageurs et en parlant avec les anciens propriétaires du camion, on a vite compris que ça risquait simplement d’être une super expérience de vie en famille et de rencontres géniales tout autour du monde.
Notre vie sédentaire avant de voyager était top, on n’avait rien à fuir, juste une grande envie depuis longtemps de partager un truc fort, de sortir des sentiers battus, de vivre un peu plus lentement et de voir comment ça se passe ailleurs.
Sur tous ces points, on a été comblé ! Si on ne doit retenir qu’une seule chose de ces 1000 jours de voyage, c’est la gentillesse et l’hospitalité des populations d’Amérique du Sud, d’Afrique et du Moyen-Orient.
Au quotidien, des rencontres improbables, des moments de partages incroyables, des invitations en permanence pour juste passer un peu de temps ensemble, tout simplement.
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Comment Lucile et Félix ont vécu ce grand voyage ?
L’avantage, avec les enfants, c’est qu’ils s’adaptent à tout !
Du reste, beaucoup plus facilement que des adultes.
Pour Félix, ne pas passer 6h par jour sur un banc d’école, faire du kitesurf à la moindre occasion et du foot avec les p’tits gars dans la rue, c’est parfait.
Lucile a prévu de refaire le même grand voyage plus tard lorsqu’elle aura des enfants, tout est dit, non ?
Le seul truc qui a un peu pesé aux enfants, c’est le côté éphémère des rencontres. Ils aspirent à retrouver une cour de récréation et avoir les mêmes copains sur du plus long terme.
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La question qui tue : Comment avez-vous vécu le retour ?
Après un grand voyage, retrouver sa maison et son travail, ça s’appelle « un retour ». Se retrouver dans son petit quotidien passé après avoir vécu intensément une vie de nomade, c’est certainement difficile à gérer !
Lorsqu’on est parti voyager, on a tout largué, comme ça, le retour est moins stressant. Eh oui, pas de retour possible !
Histoire de continuer l’aventure, on a pris un aller simple pour la Guadeloupe. La rentrée scolaire 2016, c’est sous le soleil de Gwada ! On trouvera bien un moyen de remplir la caisse de bord une fois sur place, histoire de financer un prochain voyage. 😉
Bref, on n’a pas l’impression de vivre un retour. Le camion 4x4 est vendu, on a passé un super été de retrouvailles en France. Maintenant, on passe à autre chose, très loin d’être « un retour », c’est une nouvelle aventure qui commence, avant la suivante, puis ce sera une autre …
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Enfant à bord
3 mai 2014 - décembre 2015
La famille :
Karl 41 ans • Marie 36 ans • Kayla, 3 ans (15 mois au début du voyage)
À propos :
Cette famille franco-canadienne a effectué son périple à vélo au travers du continent américain sur une durée de 19 mois. Inspirés par le film « Into the wild », ils sont partis d’Alaska où les paysages les ont enchantés. Ils ont ensuite traversé le Canada, l’Ouest américain, le Mexique, le Guatemala, le Belize et, enfin, le Honduras qui, suite à une blessure, a marqué la fin du voyage.
Leur fille, Kayla avait 15 mois au début de l’aventure et a vécu cette aventure dans une carriole tirée par son papa. Au retour, elle avait 3 ans. Pour les prochains voyages, Marie et Karl envisagent de faire l’école sur la route.
Car si ce retour est un temps nécessaire pour soigner la blessure de Marie, il permet aussi pour cette famille d’économiser pour repartir dès que cela sera possible !
Quelles étaient vos attentes avant de partir ? Ont-elles été comblées ?
Nous n’avions pas trop d’attente sauf peut-être de voir grandir notre fille, de prendre notre temps (nous l’avons bien pris notre temps pour faire 11 000 km en 19 mois) et rencontrer plein de gens différents et très intéressant, c’est ce que nous avons fait pendant 19 mois, nous avons été comblés et cela nous manque à présent.
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Comment Kayla a vécu ce grand voyage ?
D’une simplicité, comme si elle était née sur la route. Elle avait cependant de la difficulté à quitter les gens. C’était sa vie, c’était si naturel.
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La question qui tue : Comment avez-vous vécu le retour ?
Très difficile pour moi. Le retour à la vie sédentaire, aux normes de la société, laisser ma fille à la garderie pour que je puisse travailler, aux formulaires et délais administratifs, à la vie effrénée et la fatigue qui vient avec (pas la bonne fatigue après une journée à vélo, celle-ci est différente), à la surconsommation …. Ma fille trouve difficile, je crois, de suivre un groupe, un cadre, elle qui était habituée à suivre ses besoins et envies. Elle nous en reparle souvent. Mon homme s’est mieux adapté que moi, il est habitué de partir et de revenir de voyage même s’il est mieux en voyage… On n’a qu’une envie… Répartir.
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En route les enfants
9 septembre 2015 - 18 juillet 2016
La famille :
Cyril, 42 ans • Véro, 45 ans • Elliot, 7 ans • Fanette, 12 ans
À propos :
Cyril et Véro et leurs 2 enfants sont partis un peu plus de 10 mois uniquement en Asie. Ils ont pris l’avion uniquement pour partir et pour revenir. Sur place, ils ont ainsi emprunté uniquement des moyens de transport terrestre pour se rendre au Sri Lanka, au Myanmar, en Thaïlande, au Vietnam, aux Philippines et en Malaisie. Leurs coups de cœur lors de ce périple sont le delta du Mékong au Vietnam et la traversée de Palawan en moto, les temples de Bagan en Birmanie, les rencontres et les paysages de rizières dans le sud au Cambodge, la gastronomie thaïe et srilankaise, ainsi que la plongée à Malapascua et Apo Island aux Philippines.
Pour l’école, ils ont fait les cours à leurs 2 enfants à l’aide de livres scolaires (sans le CNED) environ 6 heures par semaine en moyenne (plus ou moins selon la météo et les lieux d’habitation).
Le retour côté matériel s’est fait sans encombre : retour à l’école pour les enfants, retour au travail pour les parents et retour dans la maison pour l’ensemble de la famille. Pour le reste, le voyage ayant profondément changé parents et enfants, le retour est un peu plus difficile…
Quelles étaient vos attentes avant de partir ? Ont-elles été comblées ?
Nos attentes ont été largement comblées !! Dépaysement, aventure, rencontres avec des familles, des gens d’autres pays, découvertes au quotidien de la faune et flore asiatique, découverte de nouvelles saveurs asiatiques, une aventure extraordinaire.
Vérowww.enroutelesenfants.com
Comment Elliot et Fanette ont vécu ce grand voyage ?
Les enfants ont été très enthousiastes tout au long du voyage avec parfois des coups de mou pour faire l’école ou des manques de camarades malgré les rencontres de copains voyageurs ou de copains sri lankais, birmans, thaïs, etc.
Vérowww.enroutelesenfants.com
La question qui tue : Comment avez-vous vécu le retour ?
La réponse qui tue : dur dur ! Nous avions déjà fait de très longs voyages (un an, 6 mois, 4 mois), les retours ont toujours été un peu dur, mais cette fois-ci plus particulièrement. On ne sait pas si c’est l’ambiance morose de la France après une année remplie de violence ici, si c’est nous qui avions changé, vieilli !…Le temps et la distance nous ont permis de réfléchir à nos vies et dès notre retour nous avons pris conscience de tout le superflu inutile que nous consommions et gaspillions. Une année en tong et sac à dos, le contact avec des populations très pauvres ( Philippines, Laos) a permis aux enfants de comprendre que l’on pouvait se passer de tablettes, de marques, mais pas d’éducation !
Il y a eu aussi pour nous 4 l’évidence du réchauffement climatique, la pollution, le fléau du plastique sur la nature, les dégâts de l’huile de palme, la surpêche, tout ce que l’humain prend sans retenus à la terre pour nourrir les populations riches. On avait déjà changé notre façon de consommer, mais cette fois-ci, nous avons radicalement pris un tournant dans notre manière de vivre au quotidien.
Il nous a fallu une semaine pour se réadapter physiologiquement (sommeil, lit, nourriture) puis un bon mois pour se faire à l’idée qu’on était bien rentrés (avec une envie de plus en plus forte de repartir et de découvrir une autre partie du globe !!!)
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Les flamants roses migrateurs
17 août 2015 - 16 août 2016
La famille :
Jean-Christophe, 43 ans • Mélanie, 38 ans • Gaspard, 8 ans • Joséphine, 6 ans
À propos :
Mélanie et Jean-Christophe, accompagnés de leurs 2 mini-flamants, sont partis tout pile 1 an à la découverte du monde d’est en ouest. Tout d’abord en Asie (Japon, Chine, Vietnam, Laos, Cambodge), puis en Océanie (Australie, Nouvelle-Zélande, Tahiti) et enfin en Amérique du Sud (île de Pâques, Chili, Argentine, Bolivie, Pérou, Colombie, Brésil). À la question « quels ont été vos coups de cœur ? », la réponse est « Nous avons tout aimé », mais avec, malgré tout, une grosse préférence pour le Japon, l’Australie, la Nouvelle-Zélande et la Colombie.
La famille est partie avec un billet tour du monde pour les principales étapes intercontinentales. Entre 2 continents, les flamants roses migrateurs ont expérimenté différents moyens de transport : bateau, bus, vols domestiques et location de camping-car.
Joséphine et Gaspard allaient respectivement rentrer au CP et au CE1 lors du départ. Les parents flamants roses ont fait le choix de ne pas passer par le CNED, mais de demander des conseils aux instituteurs pour faire l’enseignement eux-mêmes. Cela n’a pas toujours été facile, mais finalement les enfants sont tous les 2 passés au niveau supérieur au retour.
La famille envisage positivement l’après-retour et va essayer de prendre la France comme un nouveau pays, la découvrir avec leurs yeux de flamants roses migrateurs. Mélanie et Jean-Christophe entretiennent des relations avec des familles croisées tout au long de leur voyage et prévoient de passer du temps à les revoir. Bref, ils vont prendre le temps de se poser, mais tout en veillant à ne pas retomber dans une routine.
3 questions à Jean-Christophe alias Maxi-Flamant :
Quelles étaient vos attentes avant de partir ? Ont-elles été comblées ?
Nous n’avions pas forcément d’attentes très précises. Bien entendu, la motivation première était de passer du temps tous les 4, découvrir le monde, montrer aux enfants que la vie ne se résumait pas à la France, à Paris…
Découvrir de nouveaux lieux, de nouvelles personnes, de nouvelles langues, de nouveaux plats, de nouveaux jeux, de nouvelles religions… Bien entendu, sur ce point, nous avons été comblés. D’autant plus que voyager avec des enfants ouvre des portes, et que nous avons sûrement pu vivre/partager des expériences que nous n’aurions probablement pas vécues en voyageant sans eux.
Gaspard a perdu une grosse partie de sa timidité. Il s’est rendu compte que s’il voulait partager du temps avec d’autres enfants, partager une partie de foot… il ne fallait pas tergiverser trop longtemps.
Lui qui n’était vraiment pas intéressé par les langues avant notre départ (ils veulent me parler ? Ils n’ont qu’à parler français !) a bien évolué. Il a enrichi son vocabulaire en anglais de façon impressionnante, et il se débrouillait plus que bien en espagnol quand nous avons quitté l’Amérique du Sud.
Joséphine a continué à prendre de l’assurance en elle-même. Comme son frère, elle a pris beaucoup d’autonomie au cours du voyage. À nous, de ne pas trop les rebrider en rentrant à Paris.
Nous envisagions tous les deux d’avoir un peu de temps pour faire du développement personnel, d’avoir du temps pour soi pour pratiquer du yoga, de la méditation, nous intéresser à de nouveaux sujets. Sur ce point, échec total. Voyager autour du monde, avec enfants, école, blog… ne laisse aucune minute de libre ou bien trop peu.
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Comment Gaspard et Joséphine ont vécu ce grand voyage ?
Au départ, les enfants étaient mis devant le fait accompli. Nous avons essayé de les associer à l’itinéraire, aux lieux qu’ils aimeraient découvrir dans les pays que nous avions retenus. Nous étions allés chercher des brochures de chaque pays dans des agences de voyages.
Dès le Japon, ils ont réellement compris que nous ne partions pas en vacances et qu’ils allaient vivre, découvrir plein de nouvelles choses.
Aussi bien Gaspard que Joséphine ont bien vécu le voyage. Leur inquiétude parfois était de savoir combien de nuits nous allions passer dans l’endroit où nous arrivions. Savoir s’ils allaient avoir le temps de sortir leurs affaires, avoir le temps de faire des rencontres, de jouer.
Nous avons chaque cherché à trouver le bon rythme, à ralentir quand nous sentions qu’ils avaient besoin de se poser, de jouer.
Les temps forts ont toujours été quand ils ont eu l’occasion de partager des moments de jeux, de complicité avec d’autres enfants ; d’autant plus quand cela pouvait se faire en français.
Souvent pendant le voyage, ils évoquaient des envies de nouveaux pays, de voyages quand ils auraient des enfants, de voyages sans nous, de voyages ensemble… si nous avons réussi à leur donner le goût, nous sommes ravis.
Pour les taquiner, au retour, nous avons dit que nous allions recommencer à mettre de côté les billets de 5 euros qui croisaient notre chemin (portefeuille). Tous les deux ont réagi en indiquant qu’ils ne voulaient pas repartir de suite… Nous allons devoir patienter, ce qui va nous laisser le temps de regarnir les caisses.
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La question qui tue : Comment avez-vous vécu le retour ?
Nous nous sommes posé la question lors de notre remontée de l’Amérique du Sud si nous prolongions jusqu’au Mexique, jusqu’aux États-Unis, dans la limite du budget que nous avions prévu pour gérer le retour. Les enfants n’étaient pas contre, même si nous leur avions promis de rentrer au bout d’un an.
Plus la date fatidique s’approchait, plus ils avaient envie de revoir leurs cousins, leurs copains. Et le mariage d’une des Tata-Flamants, nous obligeait à rentrer.
Nous étions finalement heureux de rentrer, revoir la famille, revoir les amis, confier les enfants aux grands-parents.
Au bout d’un certain nombre de mois de voyage, on oublie certains des souvenirs des premiers mois… Comment on dit merci en Cambodgien déjà, et la ville au Japon… c’était comment déjà ??? Rentrer, nous permettait donc aussi de digérer tout ce que nous avions vécu.
Mais le retour, c’est aussi être confronté aux questions :
- C’était bien ?
- Ce n’était pas trop dur ?
- C’est quoi votre pays préféré ? Votre top 3 ?
- Ou à l’absence totale de question.
Ce n’est pas simple à gérer au départ…
Finalement, tous les jours, Papa Flamant doit se caresser la barbe, Maman Flamant regarde la nappe bolivienne qui nous sert pour les nombreux pique-niques de rentrée, pour nous rassurer sur le fait que cette année, n’a pas été un simple rêve. Nous l’avons bel et bien vécu.
Certains ont peut-être appuyé sur un bouton pause au moment de notre départ, ce qui nous donne l’impression que rien n’a changé pendant notre absence… mais c’est aussi que la vie a continué.
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Un tour à cinq
1er mars 2015 - 5 aout 2016
La famille :
Maryline, 36 ans • Renaud, 36 ans • Eliott, 7 ans • Louise, 5 ans • Martin, 3 ans
À propos :
Maryline, Renaud et leurs 3 enfants sont partis en camping-car 17 mois. Leur périple les a conduits de l’Europe à l’Asie, en passant par le Moyen-Orient, l’Asie centrale, l’Asie du Sud-est. Cette famille a été marqué par l’immensité des paysages mongols (ils sont restés 2 mois en Mongolie), l’hospitalité incroyable des Iraniens (2 mois également en Iran) et par la Thaïlande (où ils sont restés 3 mois).
En 17 mois, la famille a fait 2 campings, quelques parkings dans les grandes villes et, sinon, 90% du temps environ de bivouacs sauvages.
Pour la scolarité des enfants, Maryline et Renaud ont fait le choix de ne pas les inscrire au CNED et d’avoir un rythme le plus souple possible : pas de jours fixes et des sessions d’école de 1h à 1h30 en moyenne 4 jours/semaine. Pour leur aîné, ils ont récupéré des cours du CNED du niveau CP qu’ils ont complété avec des manuels et cahiers d’activités. Louise a suivi le programme de grande section de maternelle avec des livres types « tout le programme de grande section » et des cahiers de vacances.
Depuis le début, Maryline et Renaud avaient une date de retour fixe à laquelle ils avaient la certitude de retrouver leurs emplois. Cela les a aidés à se projeter dans leur retour. Mais cela ne les empêche pas d’appréhender le retour à un rythme effréné « boulot, transports, école, garderie… ».
3 questions à Maryline d’un tour à cinq :
Quelles étaient vos attentes avant de partir ? Ont-elles été comblées ?
Nous n’avions pas d’attentes précises en partant, simplement prendre le temps de vivre à fond notre passion des voyages, de profiter de nos enfants qui grandissent trop vite, de faire une pause dans nos vies trop connectées et nos semaines chronométrées.
Renaud et moi avions déjà vécu une année « off » en backpackers avant d’avoir les enfants, et nous avions envie de retrouver cette sensation incroyable de liberté, lorsque l’imprévu est accueilli à bras ouverts et que tout semble possible.
Je pense que ces attentes ont été comblées : nous avons vécu des moments magnifiques au cours de ces 17 mois de voyage, des paysages extraordinaires, des rencontres par dizaines ; nous avons pris le temps de jouer avec nos enfants, de leur expliquer le monde, nous avons passé des journées à ne rien faire juste parce que nous en avions envie. Tous les jours n’ont pas été extraordinaires, et nous sommes heureux de pouvoir nous séparer un peu de nos enfants après 525 jours à leurs côtés non-stop. Mais le bilan est plus que positif. Seul « échec » par rapport à nos attentes de départ : je suis toujours aussi connectée et j’ai beaucoup de mal à me passer d’internet.
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Comment Eliott, Martin et Louise ont vécu ce grand voyage ?
Nos enfants ont vécu le voyage comme si c’était la chose la plus naturelle du monde. Ils se sont très bien adaptés aux changements de pays, de nourriture, de religion, etc. Je pense que c’est lié à leur faculté de vivre l’instant présent sans se poser de questions. Ils ont adoré lorsque nous étions invités par les locaux, tout comme les journées passées avec d’autres familles voyageuses. Ils ont appris des mots de russe, de farsi, de turc et bien sûr d’anglais. Ils ont pris confiance en eux pendant ce voyage, peut-être parce que nous aussi avons appris à leur faire confiance…
Eliott, notre aîné a parfois eu quelques coups de blues, réclamant de voir ses copains, tel ou tel jouet resté à la maison, ses grands-parents… mais ça ne durait pas très longtemps.
Louise est devenue très autonome ; elle allait à la rencontre de tous les voyageurs parlant français pour leur raconter notre vie.
Quant au petit dernier qui avait 20 mois quand nous sommes partis, il n’a pas d’autres souvenirs que ceux liés au voyage. Pour lui, le camping-car est vraiment sa maison !
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La question qui tue : Comment avez-vous vécu le retour ?
Pour l’instant, nous sommes dans la phase sympa du retour : nous venons à peine de reprendre nos activités professionnelles. Nous sommes encore dans l’euphorie des retrouvailles, nous enchaînons apéros et bons repas avec nos familles et nos amis. Mais la réalité nous rattrape déjà avec la mise en place de l’organisation minutée pour la rentrée scolaire. À peine 3 semaines que nous sommes rentrés, et le voyage nous semble déjà loin !
D’autant qu’on en parle très peu, finalement. Une fois passée la phase des questions « alors c’était bien ? », peu de personnes s’y intéressent vraiment. Mais cela ne nous choque pas, car nous avions déjà vécu un « retour » après notre tour du monde d’un an en 2008 donc nous savions à quoi nous en tenir.
Les enfants ont quant à eux déjà tourné la page, ils n’aiment pas qu’on leur pose des questions sur ce qu’ils ont vécu, ce qu’ils ont aimé ou pas. Il va falloir laisser décanter tout ça, voir ce qui en restera au fond de nous cinq, individuellement et collectivement.
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360 girls trip
20 juin 2015 - 20 juin 2016
La famille :
Marina, 37 ans • Salomé, 15 ans • Zoé, 5 ans
À propos :
Initialement, cette famille originaire du Var devait partir au complet, mais, Jean-Didier, le papa, n’a pas pu partir pour des raisons professionnelles. Marina, la maman, a tout de même décidé de partir seule avec ses 2 filles de 5 et 15 ans pour 1 an autour du monde. L’itinéraire du « 360 girls trip » a été le suivant : Afrique du Sud, Madagascar, Sri Lanka, Maldives, Indonésie, Malaisie (Bornéo), Thaïlande, Laos, Nouvelle-Calédonie, Nouvelle-Zélande, Polynésie, Bolivie, Nord argentin, Chili. Les moments forts de leur voyage ont été la rencontre avec les animaux sauvages d'Afrique du Sud, l'immersion dans une tribu reculée de Bornéo (Malaisie), le bénévolat au sein d'une association d'aide pour les femmes et les enfants au Laos, le road trip en Nouvelle-Zélande, la vie traditionnelle polynésienne sur la petite ile de Mataïva et les grands espaces du désert Bolivien.
Marina et ses 2 filles étaient munies d’un billet d’avion tour du monde pour les principales étapes, et sur place, ont utilisé différents moyens de transport : du stop, location de voiture ou de camping-car, scooter, vélo, à pied… Elles se logeaient en auberge de jeunesse, en pension de famille, sous la tente ou encore chez l’habitant au gré des rencontres.
Salomé a fait son année de 3ème par le CNED en version numérique, elle a travaillé en moyenne 2h/jour quand c'était possible. Pour Zoé c'était plutôt l'école de la vie et de la découverte !
Après ce voyage, la famille envisage de s’organiser pour partir quelques mois par an en vadrouille et peut-être s’expatrier d’ici quelques années.
3 questions à Marina des 360 girls trips :
Quelles étaient vos attentes avant de partir ? Ont-elles été comblées ?
Ce voyage c’était l’occasion de vivre une aventure et de partager la diversité et la richesse de notre planète avec mes 2 filles, leur ouvrir les yeux sur la vie et le monde autrement qu’à travers la télé et les standards de notre société. On voulait sortir de notre train-train quotidien, de notre zone de confort, partir à la rencontre des gens, partager une tranche de vie avec eux, découvrir des paysages grandioses, voir des animaux sauvages, supprimer le superflu et revenir à l’essentiel.
On a vécu une aventure incroyable, au-delà de nos espérances, surprises par tant de générosité et de nature préservée, une vie de nomade en toute liberté, au gré des rencontres et des imprévus, complètement en dehors du temps !
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Comment Salomé et Zoé ont vécu ce grand voyage ?
Les filles étaient très impliquées dans les préparatifs avant le départ, mais aussi pour la logistique et la gestion du budget sur place, très serré parfois, il a fallu faire des choix !
Elles m’ont impressionnée par leurs curiosités, spontanéités et capacités d’adaptation. Avec sa petite bouille et son insouciance, Zoé était le déclencheur de nos rencontres : magique !
360girlstrip.travelmap.fr
La question qui tue : Comment avez-vous vécu le retour ?
Tout le monde nous avait dit : “le retour, ça va être dur...”
Pendant les dernières semaines de voyage, on sentait que notre trip touchait à sa fin, mais ce n’était pas une fin en soi, surtout le début d’une nouvelle façon de vivre et de plein d’autres projets à réaliser.
On était surtout excitée à l’idée de retrouver notre homme, la famille, les potes et la bonne bouffe !!
Pour les filles, c’est la vie au jour le jour qui continue, la tête pleine de belles images tout naturellement !
Mais de mon côté, après cet état euphorique, est venu un p'tit contrecoup, la fatigue, un rythme en décalage avec la société, un choc face à la surconsommation ... quand t'as vécu un an avec 2 culottes et 3 tee-shirts t'es perdu devant l’étendue de ton placard !!
Mais petit à petit je reprends le rythme, il s’agit d’aller de l'avant, de renflouer les caisses pour rêver à de nouveaux projets en famille ...
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Voyage et liberté
juillet 2015 - juillet 2016
La famille :
Jérôme, 48 ans • Valérie, 42 ans • Charles, 6 ans
À propos :
Jérôme, Valérie et leur fils Charles sont partis 1 an dans leur petit fourgon 4x4 en Amérique du Sud : Uruguay, Argentine, Bolivie, Chili, Pérou, Équateur et retour par la Colombie. Le pays que la famille a préféré pour les paysages est de loin le Chili. Pour l’accueil, c’est la Colombie, loin devant les autres également.
Jérôme et Valérie n’ont pas fait l’école à Charles à proprement parler. Ils avaient un livre pour apprendre à lire. Un quart d’heure de temps en temps avec un peu de maths. Bilan réussi : Charles est directement passé en rentrant de la moyenne section au CE1.
Jérôme et Valérie avaient déjà depuis longtemps l’idée qu’ils ne finiraient pas leur vie en France, sans pour autant que cela soit une fuite. Il leur faut un « projet solide » pour avancer. Et c’est chose faite, car la décision a été prise de partir s’installer en Colombie dans quelques mois.
3 questions à Valérie :
Quelles étaient vos attentes avant de partir ? Ont-elles été comblées ?
Nous n’avions aucune attente quant à ce voyage, si ce n’est de partir découvrir d’autres lieux, d’autres cultures. On ne fuyait rien, on voulait juste prendre du temps pour nous en famille.
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Comment Charles a vécu ce grand voyage ?
Charles, avant le départ, était très stressé. Puis, comme il était habitué à voyager depuis sa naissance, il a immédiatement plongé dans le bain une fois en Amérique. Pour lui le voyage a été une source d’épanouissement total : il a adoré les paysages, rencontrer d’autres familles françaises ou pas, les animaux … C’est sûr, le voyage l’a fait mûrir et lui a donné confiance en lui. Il ne voulait pas rentrer et raconte à tout le monde qu’on repart vivre en Colombie !
Valériewww.voyage-et-liberte.fr
La question qui tue : Comment avez-vous vécu le retour ?
À la fois bien et mal. Bien, car on est content de revoir ses proches et, car c’est sympa de passer d’une invitation à une autre. Mal, car on se rend compte qu’il existe un vide abyssal entre ceux qui sont restés et nous et que c’est à nous de combler ce vide en faisant semblant de parler et de s’intéresser à un quotidien qui nous sort par les yeux. Personnellement, je n’ai pas ressenti de déprime particulière, mais je me suis beaucoup ennuyée au mois d’août en France depuis notre retour. Heureusement que nous avons le projet de partir assez vite vivre en Colombie et d’y « refaire » notre vie !
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Les 11
septembre 2015 - aout 2016 (pour une partie de la famille seulement)
La famille :
Pierre, le papa • Michèle, la maman • Guillaume, 28 ans • Jean-Cristophe, 26 ans • Louis-Philippe, 24 ans • Raphaël, 21 ans • Marie-Michèle, 21 ans • Marie-Pierre, 21 ans • Danièle, 18 ans • Charles, 16 ans • Marc-Antoine, 11 ans
À propos :
Cette famille franco-québécoise d’une taille « hors norme » de 11 membres parcourt le monde régulièrement. Lors de ce dernier voyage, seulement 6 enfants ont accompagné Pierre et Michèle dans ce voyage en Europe qui les a menés jusqu’en Turquie. Leurs pays préférés ont été l'Islande, la Slovénie, et le pays de Galle. Ils ont aimé les musées gratuits en Grande-Bretagne et l’accueil des habitants en Turquie et en Suisse.
Pour ce voyage, la famille a voyagé en camion aménagé (Mercedes Sprinter). Tous peuvent dormir à l’intérieur, mais il n’est pas rare qu’ils dorment sous des tentes, notamment lorsqu’il fait chaud.
Certains des enfants ont étudié tout au long de cette année avec le CNED ou le GED (un programme par correspondance au Canada, pour les 16 ans et plus) et les autres étaient en année sabbatique (avant de rentrer à l'université).
Alors que certains membres de la famille sont déjà rentrés, Pierre et Michèle sont encore sur les routes avec 3 de leurs enfants jusqu’en décembre et prévoient de repartir pour l’Asie dès avril !
3 questions à Michèle, la maman des « 11 » :
Quelles étaient vos attentes avant de partir ? Ont-elles été comblées ?
Nous n'avions pas d'attentes particulières. Nous partions à la découverte du monde. Nous voulions faire de nouvelles rencontres, découvrir de nouvelles cultures. Nous avons atteint nos objectifs. Nous voulions inscrire nos enfants à l'école de la vie. Vivre à proximité les uns des autres demande un effort d'adaptation et de respect.
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Comment les enfants ont-ils vécu ce grand voyage ?
Chacun des jeunes ont vécu ce grand voyage différemment. De façon générale, ils ont la piqûre du voyage et adorent cette vie de coureur des bois et d'école buissonnière. Ils ont adoré découvrir les différentes cultures des pays visités, goûter aux mets. Ils ont été étonnés de voir l'hospitalité des peuples musulmans. Par contre, l'adaptation a été plus difficile pour les adolescents. La vie dans un espace restreint avec un minimum de confort n'a pas toujours été facile.
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La question qui tue : Comment avez-vous vécu le retour ?
Comme nous ne sommes pas encore rentrés, cela est difficile à répondre. Par contre, lors des derniers voyages, cela se fait naturellement. Nous enfants troquent leur liberté et leurs sandales pour les chemins de l'école et leur sac à dos! Papa Pierre reprend doucement le travail et moi, je continue d'écrire pour les revues. Je revis les voyages dans les vidéoconférences que je fais tout au long de l'année.
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Pour aller plus loin :
Blog : www.les11.com
Facebook : www.facebook.com/Les11-293970967408708/
Conclusion
Chaque famille a vécu un voyage différent. Il y a d’abord le voyage à proprement parler : les paysages, les rencontres, les visites… Mais, il y a aussi le voyage intérieur : celui qui nous change et nous chamboule ; celui qui fait que l’on ne revient pas tout à fait pareil.
Certaines familles ont plutôt bien vécu ce retour et ce changement. Le voyage était soit une parenthèse dans une vie bien remplie, soit un voyage parmi d’autres à venir.
Et il y a les autres : celles qui ne peuvent plus revenir à une « vie normale ». Qui ont besoin de continuer ce voyage d’une manière ou d’une autre.
Il est presque impossible de prévoir ce qu’un tel voyage peut entraîner comme changements (et comme « envies » de changements). Il faut le vivre, tout simplement.
Pour finir sur une note plus personnelle, vous le savez, nous partons aussi bientôt (dans 5 jours en fait !) pour notre grand voyage. Pour notre part, nous n’avons pas de durée de prévue ni d’itinéraire tracée sur plusieurs mois. Nous souhaitons avancer selon nos envies et nous vous ferons part sur ce blog et sur notre page facebook de nos découvertes, mais aussi de nos doutes et réflexions sur ce grand voyage initiatique en famille. N’hésitez donc pas à nous suivre sur facebook en cliquant sur J’aime ci-dessous. 🙂
Merci pour ces chouettes bilans ! Et merci pour l’interview !
Venant de rentrer d’un tour du monde d’un an, ca fait du bien de lire que je ne suis pas le seul à me poser des questions ;-). Merci pour ce très beau reportage!
Nous sommes sur le point de concrétiser notre tdm à quatre (départ prévu en août) et votre blague g nousaide beaucoup dans toutes ces réflexions qui fusent dans nos têtes.
Un grand merci!
Super, heureux que notre blog puisse vous aider dans votre beau projet !
Merci pour toute cette générosité, ce partage de rencontres et de petits bonheur
C est génial de voir que des gens se donnent les moyens de réaliser leurs rêves. ..et de voir ce qui se passe derrière notre fenêtre. .. j envisage aussi de faire un tour du monde avec ma fille mais je pense que je vais attendre encore 2,5 ans juste avant son entrée en 6eme
J’adorerai voir plus de photos avec les légendes. ..même si rien ne vaut le vécu
A bientôt et bon trip
Ça donne des rêves plein la tête,bravo.
Nous espérons faire une escapade avec nos 3 p’tits mecs.
Merci beaucoup pour cet article. Nous sommes en voyages depuis deux ans et demi avec mon partenaire. Nous avons la chance pour le moment de bénéficier de working holiday visa dans certains des pays ce qui nous permet de travailler et d être auto suffisant au niveau de l argent. Nous avons maintenant beaucoup envie d avoir un petit « nous ». Mais nous n’avons pas non plus envie de laisser notre côté voyageur aux oubliettes. Lire votre blog nous rassure sur le fait qu’il est possible de voyager avec des enfants et que le plus important cela en fait des enfants épanouis ! Nous nous demandons juste comment faite vous financièrement ? Avez vous en principe un job « en ligne » (internet,informaticien…)? Ou utilisez vous de l’argent mis de côté en ayant travaillé en France ? Merci pour votre réponse. Bonne chance pour vos prochaines destinations. Profitez à fond de ce que le monde a à nous offrir.
Merci pour votre message !
Nous éditons des sites internet. On donne plus d’infos sur notre page À propos du vous le souhaitez
Super beau de lire ces projets, j’en suis assez émue. Merci pour le partage !
De vadrouille en vadrouille je me dis qu’un jour aussi je choisirais peut-être de faire voyager ma tribu 😉
Merci Tony pour tes articles bien fournis, et pleins de conseils précieux! J’aime beaucoup ta rubrique « Pratique », ainsi que les portraits de familles globetrotteuses. La conclusion à tout cela, c’est que dans la vie d’un globetrotteur, il n’y a que des possibles, et qu’à chaque problème, il y a toujours une solution! Il suffit de se lancer et de plonger la tête la première dans la grande aventure de la vie, en qui on peut totalement faire confiance 🙂 Perso, je ne me suis jamais sentie aussi heureuse, épanouie et libre que lors de mes voyages et pendant ma longue période d’expatriation. J’ai hâte de repartir avec mes deux enfants pour un tour du monde d’1an…après 3 années de vie sédentaire!
Bonne continuation à ta tribu 🙂