La Loire à vélo en famille : 180km de Saumur à Blois

Périple à vélo effectué du 27 août au 1er septembre 2020, avec 2 enfants (2 et 5 ans) et un chien !

En cette fin d’été, nous avons décidé de vivre une mini aventure en famille en parcourant un petit tronçon de la Loire à Vélo, à vélo bien sûr !

Sans préparation et sans rien réserver nous nous sommes donc lancés dans cette folle virée durant 6 jours.

Voyager à vélo, c’est quelque chose qui nous trotte dans la tête depuis un moment : c’est plus écologique et on voit mieux les paysages. Et, en plus, cela nous fait faire un peu de sport pour nous qui ne sommes pas de grands sportifs ! Cette mini aventure de la Loire à Vélo en famille c’était donc un test grandeur nature : est-ce que cela nous plait, mais surtout, est-ce que les enfants seront assez patients pour rester autant d’heures sur les vélos.

Les réponses, ainsi que notre récit et nos infos pratiques dans cet article !

La Loire à Vélo, c’est quoi ?

La Loire à vélo est une véloroute de plus de 900km qui relie Saint-Nazaire à Nevers dans le département de la Nièvre. Elle fait partie d’un projet encore plus grand : l’EuroVelo 6 qui va jusqu’à la mer noire !

Carte de la Loire à vélo ©France Vélo Tourisme

L’aménagement de cette véloroute est soit en piste cyclable dédiée, soit passe par des petites routes (avec une très faible circulation). De plus, elle ne longe pas tout le temps la Loire, car elle relie différents sites touristiques.

Voir la carte et plus d’infos sur ce site.

La Loire à vélo en famille, ça donne quoi ?

La sécurité

Une des questions que l’on nous a posé sur Instagram lorsqu’on a dit qu’on faisait la Loire à Vélo est : est-ce safe avec des enfants ? La réponse est oui… lorsque l’on suit bien la véloroute.

Il nous est arrivé de nous tromper ou de prendre un chemin plus court pour gagner du temps, et lorsque l’on se retrouve sur une route où des camions nous frôlent, ce n’est pas rassurant, surtout avec des enfants. Cela ne nous est jamais arrivé lorsque nous étions sur le parcours de la Loire à vélo : même les routes partagés avec les voitures étaient très sécurisantes avec un trafic très très faibles, et pas de gros camions.

Équipement

Nous sommes partis 6 jours avec un équipement très léger !

Au niveau équipement, outre nos vélos (à assistance électrique), il était assez minime : un siège bébé pour Victor sur le vélo de Laetitia et une selle enfant pour Éléanor, 2 sacoches (une pour les vêtements et une pour les chargeurs, pompe, couches, croquettes et autres gadgets), un panier pour le chien à l’arrière et un sac à dos (contenant les gilets, la gourde, nos papiers et argent) attaché sur le porte-bagage à l’avant sur le vélo de Tony.

Par contre il nous a manqué l’équipement pour affronter la pluie (oui même en août il pleut au bord de la Loire !) : panchos de pluie et de quoi protéger les sacs. Et d’après les voyageurs à vélo que nous avons croisé et qui étaient toujours bien équipés, on se dit qu’on est vraiment des bleus en voyage à vélo ! 

Hébergements

Nous sommes partis plusieurs jours et sans matériel de camping. Il nous a donc fallu, à chaque étape trouver un hébergement. Nous n’avons pas voulu réserver en avance car nous ne savions pas la distance que nous allions parcourir chaque jour.

En haute saison (même fin août !), il n’est pas si facile de trouver des hébergements (surtout pour des chambres familiales avec un chien…). Comme le circuit est populaire, nous pensions qu’il y aurait des hébergements partout en bord de route, mais pas vraiment en fait. Il y a de grandes zones où il n’y a pas grand-chose et le peu d’hébergements est parfois complet ou pas adapté (un seul lit, animaux pas acceptés…). Et quand il y a des hôtels, c’est souvent assez cher (il faut compter 100 à 150€ / nuit pour une chambre familiale !).

Une bonne solution est d’aller dans les campings qui peuvent louer des cabanes, tentes ou mobilhomes à la nuit (environ 50€ la nuit pour une cabane sans douches ni toilettes). Mais dans ce cas il faut prévoir des draps (ils en ont mais c’est payant), des serviettes et une éponge et du produit vaisselle (nous n’avions bien sûr rien de tout ça !).

Notre cabane dans un camping à Azay-le-Rideau

Finalement, la meilleure solution serait de prévoir une tente pour camper (on se dit que la prochaine fois on rajoutera une carriole à un de nos vélos pour emporter un minimum de matériel de camping). 

L’itinéraire

Le circuit de la Loire à vélo est vraiment très très bien indiqué le long de la route : (presque) impossible de se tromper de direction il y a vraiment des panneaux à chaque intersection et ça c’est vraiment chouette ! Par contre, parfois il y a des variantes (plusieurs itinéraires pour aller au même endroit). 

Ne faites pas l’erreur (comme nous !) d’estimer les distances avec Google maps en mode « vélo ». Si vous souhaitez suivre le circuit de la Loire à vélo, cela sera toujours plus long ! Il vaut mieux regarder sur le site : https://www.loireavelo.fr/carte/

Enfin, ce qui est cool, c’est que l’itinéraire de la Loire à vélo (celui entre Saint-Nazaire et Orléans) suit une ligne ferroviaire. Donc, il est possible de se prévoir un itinéraire en « aller simple » et revenir en train. En plus, la SNCF prévoit des trains spéciaux pour la Loire à Vélo avec des wagons entiers pour les vélos et une aide à l’embarquement (l’été uniquement) !

La Loire à vélo avec des enfants

Nos enfants ont été vraiment super cool malgré les heures de vélos. Notre secret : s’arrêter assez souvent, dès que l’on croise une aire de jeux afin qu’ils se défoulent quelques minutes.  Bon, ok, promettre des glaces à l’arrivée a bien fonctionné aussi !

Acheter un petit cadeau à la boutique fonctionne aussi ! 🙂

Bon, ce sont des enfants, et en fin de journée après avoir fait plusieurs dizaines de kilomètres et visités plusieurs châteaux ils étaient un peu… grognons ! Là, on se dit que le rythme est un peu intense. Idéalement, il ne faudrait pas pédaler tous les jours mais plutôt passer 2 nuits dans chaque endroit pour alterner journée à vélo et visites.

La Loire à vélo avec un chien

Histoire de se compliquer un peu plus notre périple, en plus des enfants nous avons embarqué notre chien sur les vélos ! Au niveau équipement, pas de problème il a son petit panier sur un vélo. Par contre, cela se complique pour les visites de châteaux et les hébergements.

Paulo est resté sagement dans son panier sur le vélo !

Dans les châteaux (en tout cas ceux que l’on a visités), les chiens sont toujours admis : en laisse dans les parcs et jardins et dans les bras ou en sac à dos à l’intérieur des châteaux. Heureusement, nous avions prévu notre sac à dos spécial toutou, ce qui nous a laissé les mains libres pour… nos enfants ! 😉

Paulo a fait certaines visites de châteaux dans son sac à dos !

Concernant les hébergements, comme je le disais plus haut, faire la Loire à Vélo avec un chien représente une contrainte : beaucoup d’hôtels et de gîtes n’acceptent pas les animaux. Cela nous a fait faire plusieurs fois quelques kilomètres supplémentaires pour trouver un hébergement qui les acceptent…

Le récit de notre périple à vélo le long de la Loire avec des enfants (et un chien !)

Départ de Saumur !

Jour 1 : Saumur – Montsoreau 22km

Nous avons pédalé toute la matinée, en passant par le village troglodyte de Souzay-Champigny (la piste cyclable passe dans les petites ruelles et parfois au travers de rues troglodytes – c’est magnifique, mais parfois ça monte sec !). La piste quitte ensuite le bord de la Loire pour prendre de la hauteur et traverser les vignes pour arriver à Montsoreau par les bords de la Loire. 22km, c’est moins que ce que l’on pensait faire, mais c’est bien pour un premier jour !

L’après-midi nous avons visités le château de Montsoreau. Il s’agit d’un château du XVe siècle, magnifiquement rénové mais dans un style moderne. Il abrite d’ailleurs désormais un musée d’art contemporain. La collection du musée est intéressante mais pas fascinante. Néanmoins, nous avons trouvé cela intéressant de déambuler dans les différentes pièces et étages de ce château librement. Le restaurant dans le château (Jean 2) est simple et bon. 

Ensuite, pour que les enfants se défoulent, nous avons trouvé une petite aire de jeux.

Enfin, nous avons terminés la journée par la visite de la champignonnière du saut aux loups instructive pour comprendre comment et où sont produit les champignons. 

Nous avons diné à la crêperie Fleur de sel. Bonne galette et service rapide ! Puis, nous avons passés la nuit à l’hôtel de Bussy (chambre familiale, 155€) qui dispose d’un garage à vélos.

Jour 2 : Monsoreau – Azay le Rideau (43km)

Nous avons fait le trajet pour Rigny-Ussé le matin (25km). Le circuit de la Loire à vélo sur ce tronçon ne nous a pas déclenché des « wow » et des « oohhh » comme la veille. Car, hormis au début où l’on a traversé le magnifique village de Candes-Saint-Martin et fait quelques kilomètres sur une piste cyclable entre une forêt et la Vienne, ce tronçon est finalement très peu en bord de Loire et passe par des villes « modernes ». 

Après un rapide déjeuner, nous avons visité le château d’Ussé. Ce magnifique château est celui qui a inspiré Charles Perrault pour écrire le conte « la belle au bois dormant ». La visite du donjon est d’ailleurs tout entière orientée sur cet aspect avec une mise en scène du célèbre conte. La visite du reste du château, magnifiquement et précautionneusement restauré, permet de découvrir des meubles, tableaux et tapisseries d’époque. Les jardins, quoique petits (mais avec des enfants, ce n’est pas plus mal !), sont impeccables et superbement fleuris.

Un petit livret de jeu-énigmes est remis aux enfants à l’entrée (mais à 5 ans c’est un peu juste, Eléanor a vite décrochée). A noter que l’entrée est gratuite pour les enfants.

A la suite de la visite, on voulait trouver un hébergement dans le coin mais tout était complet (ou alors il y avait un camping qui nous a proposé des draps jetables, nous avons donc décliné l’offre…). C’est pour cela que l’on a poussé jusqu’à Azay-le-Rideau – et fait près de 20km de plus ! Nous n’avions pas prévu d’aller à Azay-le-Rideau car ce n’est pas au bord de la Loire ; c’est ça aussi l’aventure ! Nous avons finalement dormis dans une cabane dans un camping (et pas dans des draps jetables !) : 59€ + location de draps (30€ !!!). 

Jour 3 : Azay-le-Rideau – Villandry (16km)

Avant de partir à vélo, le matin nous avons visité le château d’Azay le Rideau. Encore un Superbe château, magnifiquement rénové. Un vrai coup de cœur !

Puis après le déjeuner, nous sommes partis en direction de Villandry. Le château est magnifique et ses grands jardins le sont encore plus ! Malheureusement, nous n’avons pas trop profité de la visite que l’on a fait en express car les enfants étaient agités ! 2 châteaux dans une journée, en plus du vélo, c’est peut être trop !

Heureusement le château a un stand de crêpes, un labyrinthe et une aire de jeux qui nous ont permis de finir la journée sereinement ! Initialement, nous souhaitions pousser jusqu’à Tours (environ 20km de plus) pour dormir, mais nous avons écouté nos enfants et avons dormis sur place (hôtel Cheval Rouge, chambre familiale 80€). 

Jour 4 : Villandry – Vouvray (36km)

L’objectif du jour était le château d’Amboise. Nous sommes donc partis de bon matin sous un ciel gris et une petite pluie fine, qui heureusement s’est vite arrêtée. Nous sommes arrivés à Tours après 20km. Les enfants avaient froids et en avaient marre, puis nous avons vu qu’il allait pleuvoir l’après midi (merci l’application Rain Today !) alors nous avons changé nos plans et avons décidé de nous arrêter après Tours. Nous avons trouvé un gîte à Vouvray (78€) et nous y avons passé l’après-midi et la nuit. Ainsi pas de château ce jour, mais un vrai bon dimanche après midi à ne rien faire pendant qu’il pleut dehors !

C’est reparti… sous la pluie !

Jour 5 : Vouvray – Candé sur Beuvron (47km)

Nous sommes partis de Vouvray sous un beau soleil vers 9h. Nous avons voulu prendre un « raccourci » pour rattraper le circuit de la Loire à vélo et on s’est retrouvé sur une route très fréquentée avec des gros camions et à devoir traverser la Loire sur un pont au bord des rails. Pas très rassurant : moralité, il vaut mieux suivre le parcours qui évite les routes trop passagères quitte à faire quelques kilomètres de plus !

Après 21km à pédaler, nous sommes arrivés à Amboise où nous avons, évidemment, visités le château. Et ce n’est pas n’importe quel chateau, puisqu’il s’agissait d’un chateau royal et donc d’une ancienne résidence du Roi de France, surplombant la Loire de surcroit !

À l’entrée, on nous a équipé avec une tablette pour voir en réalité augmentée les pièces comme elles étaient à l’époque. Ça a bien plu à Eléanor !

En début d’après-midi, nous avons poursuivi la véloroute de la Loire à Vélo en direction de Chaumont-sur-Loire. La piste monte d’abord sur les coteaux et on roule au travers des vignes, puis redescend en bord de Loire. Nous sommes arrivés à Chaumont-sur-Loire vers 17h. C’était malheureusement un peu juste pour visiter le chateau de Chaumont et surtout ses magnifiques jardins très réputés.

Nous avons en plus dû faire 6 km de plus vers Candé-sur-Beuvron où se trouve le seul hôtel des environs avec des chambres familliales et acceptant les chiens (Auberge de la Caillere, 135€ pour une chambre triple – restaurant gastronomique délicieux qui nous a fait du bien après cette longue journée de 47km à vélo !).

Jour 6 : Cande sur Beuvron – Blois 15km

Seulement 15 km nous séparaient de Blois, notre objectif final. Nous y arrivons rapidement afin de prendre un train spécial Loire à vélo pour Saumur !

Pas le temps de visiter le chateau de Blois, qui pourtant semble superbe. Tant pis, ce sera pour une prochaine fois (pour faire Blois-Orléans sur la Loire à Vélo ?).

De retour sur Saumur, nous avons retrouvé notre camping-car et nous avons passé la nuit près du château que nous avons visité le lendemain avant de repartir pour d’autres aventures !

4 réflexions au sujet de “La Loire à vélo en famille : 180km de Saumur à Blois”

  1. Bonjour,
    merci pour votre témoignage ! Cela me donne envie de faire ce petite périple avec mon fils de 10 ans 🙂 Pensez-vous qu’un vélo sans assistance électrique soit envisageable pour une personne pas du tout sportive et qui n’a pas fait de vélo depuis longtemps ?

    Merci !
    Marie

    Répondre

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